Par Carolyn Harris

Plus tôt cette année, Option Végane Canada a invité les végétaliens canadiens à participer à un sondage sur leurs expériences en tant que végétaliens dans les écoles, les hôpitaux, les lieux de travail, les prisons et autres institutions et services publics au Canada. On a demandé aux végétaliens s’ils ont eu un accès fiable à des options alimentaires végétaliennes adéquates, s’ils ont subi un traitement injuste en raison de leur véganisme et s’ils ont dû participer à des activités qui ne sont pas conformes à leur éthique végane.

Les résultats de l’enquête confirment que les institutions publiques manquent souvent d’options végétaliennes appropriées. Même lorsque de la nourriture végétalienne est fournie, elle ne suffit souvent pas pour constituer un repas complet (par exemple, un certain nombre de participants à l’enquête ont déclaré que la seule option végétalienne était une tasse de fruits, des frites ou une salade nature du jardin). Surtout pendant leur séjour à l’hôpital, de nombreux végétaliens ont découvert qu’on leur servait des produits non végétaliens même après avoir demandé de la nourriture végétalienne. Les médecins, les enseignants et les employeurs n’ont souvent pas une compréhension solide de ce qu’est le véganisme. Beaucoup de végétaliens ont dit avoir été taquinés, exclus des événements sociaux ou traités injustement sur leur lieu de travail parce qu’ils sont végans. On s’attend à ce que beaucoup d’autres participent à des activités (comme des dissections à l’école ou le port de gants et de bottes de cuir au travail) qui vont à l’encontre de leur éthique végane.

Entre-temps, de nombreux végétaliens ne savent pas s’ils peuvent avoir accès (ou comment y avoir accès) à des médicaments qui ne contiennent pas d’ingrédients d’origine animale. De plus, les végétaliens n’ont pas accès aux médicaments pharmaceutiques qui n’ont pas été testés sur des animaux.

Il est nécessaire que les gouvernements et les institutions publiques mettent en œuvre des politiques qui protègent le droit des végétaliens à vivre sans exploiter les animaux non humains. Certaines des mesures requises sont résumées ci-dessous.

• Il est urgent d’adopter une loi qui exige que toutes les institutions publiques du Canada aient des options végétaliennes clairement étiquetées, adéquates sur le plan nutritionnel et de bonne qualité sur leurs menus.
• Le personnel du secteur public – en particulier les enseignants, les professionnels de la santé, les employeurs et d’autres personnes qui travaillent avec les végétaliens – doit être sensibilisé au véganisme et à ce que les végétaliens font et ne font pas pour manger, porter et utiliser.
• Plutôt que d’enseigner aux élèves à exploiter les animaux, les écoles doivent mettre en œuvre un programme qui n’exclut pas les élèves végétaliens. De même, ils doivent éduquer les élèves sur ce qu’est le véganisme afin qu’ils sachent qu’il est possible de vivre sans exploiter des animaux non humains.
• Tous les professionnels de la santé doivent recevoir une éducation sur la nutrition végétalienne, y compris l’utilisation d’un régime à base de plantes pour aider à prévenir les maladies. Les professionnels de la santé doivent également recevoir de l’information sur les solutions de rechange sans animaux aux médicaments courants d’origine animale – par exemple, envoyer l’ordonnance à une pharmacie de préparation à base de capsules végétaliennes.
• Les gouvernements doivent financer la recherche sur la mise au point de méthodes sans animaux pour tester les médicaments pharmaceutiques, et ils doivent supprimer l’exigence que tous les médicaments soient testés sur des animaux non humains dans le processus de développement.

Veuillez cliquer ici pour consulter le rapport du sondage qui décrit ces questions plus en détail. Un résumé de trois pages donne un aperçu des résultats de l’enquête, fournit des renseignements généraux et formule des recommandations. Ceci est suivi de quarante-trois pages d’analyse approfondie qui inclut plusieurs des commentaires qui ont été soumis par les végétaliens qui ont répondu à l’enquête.

J’aimerais inviter tous les membres et partisans d’Option Végétale Canada à partager ce rapport avec vos représentants politiques locaux, les écoles, les hôpitaux, les employeurs et les médias. Avec votre aide, nous pouvons faire une différence.

Merci à tous ceux qui ont pris le temps de répondre au sondage – vos commentaires sont très appréciés !